Chapitre 3 : Headphone Actor II
Dans ma vie, est-ce que le décor avait déjà dansé si violemment ?
À chacun de mes pas, les feux de circulation semblaient sauter, et les immeubles semblaient se balancer instablement.
Et à chaque nouvelle inspiration que je prenais, mon corps était fouetté par le vent. L'intersection était remplie de gens.
En plus, sans aucun respect envers les lois ou aux feux de circulation, une multitude de voitures étaient abandonnées en désordre, encombrant la rue.
Une personne criant quelque chose. Une personne en frappant une autre.
Tout le monde avait le même visage pâle, déplorant la fin du monde.
Pendant une fraction de seconde, j'entendis un bébé crier et j'eus presque l'envie de m’arrêter.
« Tu ne peux pas. Tout va se terminer dans 12 minutes, donc tu ne peux pas abandonner maintenant ... Allez, courage... Va à gauche au prochain feu de circulation.»
La voix à l’intérieur de mon casque, en contraste avec le monde extérieur, était calme, et continua de m'indiquer la route à prendre, d'une manière très simple. Faisant comme elle m'avait dit, j'essayai de trouver un chemin à travers les vagues de personnes.
Jusqu'à maintenant, combien de fois avais-je couru de toutes mes forces ? Depuis que j’étais petite, j’étais surprotégée, et je n'avais pas le droit de sortir et de courir dehors. C’était parce que j'avais une maladie qui faisait que je perdais conscience sans raison et ce peu importe le moment.
Cela ne m’arrivait pas souvent.
Je ne me rappellerais tout simplement pas de ce qu'il s’était passé au moment où je m’évanouissais. Le seul moment dont je pouvais me souvenir était ce qu'il s’était passé après mon réveil. C’était comme se réveiller après un long rêve, avec les souvenirs d'avant notre réveil étant flous.
Traversant des foules de personnes, et des rues étroites, je me précipitai hors de l'une d'elles vers une grande rue.
« Là, tourne à droite ! Il ne reste plus qu'une minute ! ...»
La voix dans le casque devenait de plus en plus impatiente.
Sans me préoccuper de la douleur dans mes jambes, dans mon élan, durant le long moment où je tournai à droite, j'entendis quelque chose comme le son d'une masse de fer s'effondrant violemment Suivi par des cris, je ne pouvais résister à cette envie de me retourner.
« ... Dépêche-toi ! Il y a quelqu'un que tu dois rencontrer, non ?! C'est pour ça que ...»
Ma respiration s’accélérant, et avec la sensation de l'air dans mes poumons, je semblais perdre connaissance. Je me demandai si j'allais encore m’évanouir. Maintenant que j'y pense, à quand remontait ma dernière perte de conscience ?
... Je ne me rappelais de rien, ou plutôt je n'arrivais plus à m'en souvenir.
Je ne me rappelais même plus comment les choses en étaient arrivées là, ou même qui j'allais rencontrer...
Malgré ça, j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose de très important devant moi. Ce sentiment à l'esprit, je me suis simplement dirigée droit devant, en mettant un pied devant l'autre.
—La colline vers laquelle je me dirigeais se trouvait juste devant mes yeux.