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Yobanashi Deceive III

Attention : ce chapitre n'a pas encore été checké ! Ce chapitre n'ayant pas passé l'étpe de vérification, des erreurs de français peuvent survenir au cours de votre lecture.

Une atmosphère lourde a rempli la voiture.

Bien que la température était maintenue à un niveau agréable, et ce grâce à la climatisation, l'absence de toute discussion a rendu la situation fortement désagréable.

Le seul signe de vie dans la voiture était fourni par les ombres rythmées et clignotantes produites par les poteaux téléphoniques au bord de la route.

En évitant discrètement que ma tante ne le remarque, j'ai lâché un petit soupir.

Je n'avais jamais était très bon pour ce qui concernait les trajets dans des véhicules en mouvement. Enfin... peut-être que "pas très bon" était un euphémisme. Un euphémisme massif. Si le mouvement était plus doux, du genre comme pour une balançoire ou quelque chose du genre, alors ça irait, mais les voitures et bus étaient les fléaux de mon existence.

C'était probablement en partie dû au fait que j'ai rarement eu la chance d'y monter, mais peut-être qu'il y avait quelque chose qui n'allait vraiment pas avec mon oreille interne.

En parlant de ça, il y avait eu une fois où maman m'avait impulsivement emmené monter sur quelque chose appelé des "montagnes russes." Ça avait été une expérience horrible.

Vitesse élevée, des spirales et des virages... Pour être honnête, l'ensemble du processus n'avait pas beaucoup de sens, mais il avait vraiment tout donné.

Lors de la course, j'avais senti quelque chose de terrible surgir à l'intérieur de moi, et je me suis armé de courage en me disant que "je préférais mourir que me soumettre à ce genre d'embarras."

Heureusement, le pire scénario possible n'est jamais arrivé, mais je ne veux plus jamais retourner sur une de ces choses pour le restant de mes jours.

...Bref, cela faisait presque quarante minutes que l'on avait quitté la maison.

La vitesse de la voiture augmentait, se dirigeant vers l'établissement spécial qui serait dès à présent ma nouvelle maison.

Pour ce qui est de la raison pour laquelle c'en était arrivé là, je pouvais en trouver quelques unes, mais la cause principale était probablement ce qui était arrivé il y a quelques jours.

Depuis que j'avais utilisé pour la première fois mon pouvoir, ma tante m'avait clairement évitée. Évidemment, je ne lui avais jamais parlé de mes pouvoirs et personne dans la famille ne les avait découvert.

Pourtant, ma tante avait semblé se méprendre d'une façon problématique. Depuis ce jour-là, la maison plutôt extravagante avait était envahie de médiums et d'exorcistes autoproclamés.

Bien que tout ce qu'ils disaient sonnaient juste comme un mysticisme vide, ma tante semblait les croire et a placé de tout coeur sa foi dans la véracité de leurs paroles.

Et comme je m'y étais attendu, j'étais devenu "l'origine de tout le mal", et les conséquences étaient faciles à imaginer.

Mais encore une fois, j'avais prévu de partir de toute façon si je causais des ennuis à la famille. Après tout, je n'avais aucun attachement émotionnel pour eux.

Tout ce que je ressentais vraiment, c'était un sentiment de culpabilité.

La gêne que je leur avais causé ne serait pas éliminée facilement, et surtout pas qu'avec mes efforts.

Bien que j'avais le sentiment que je devais trouver un moyen de compenser, il n'y avait rien qui me venait à l'esprit.

Alors que je soupirais encore une fois, le grondement du moteur a cessé en même temps que le mouvement de la voiture.

J'ai jeté un coup d'oeil aux alentours, mais ma tante m'a immédiatement dit "Dépêche-toi, sors. On y est." Alors, j'ai poussé la portière pour l'ouvrir et je suis sorti.

Une fois hors de la voiture, on s'est retrouvés face à face avec un large et beige manoir. Probablement l'"établissement" dont ma tante m'avait parlé.

Si je me basais sur ce qu'elle mavait dit, c'était un endroit qui accueillait les enfants orphelins comme moi.

Alors qu'elle me l'avait expliqué, elle avait fait un sourire forcé et non naturel, disant que je serais plus heureux si je vivais avec des enfants d'environ mon âge.

Mais, comme je l'avais vu... il n'y avait rien de plus dérangeant que d'interagir avec des enfants de mon âge.

N'ayant pas eu de vrais amis depuis ma naissance, le manoir devant mes yeux ne me semblait pas bien différent d'un zoo.

J'ai fermé la portière de la voiture et ma tante l'a verrouillée dans un click avant de regarder sa montre.

"Je vais aller parler avec la direction. Attends ici un moment, d'accord ?"

"Hein ? Ah, ok."

Ma tante a rapidement disparu dans le bâtiment, me laissant ainsi seul.

Comme je m'étais habitué à la chaleur de l'intérieur de la voiture, j'ai soudainement été pris d'assaut par un vent froid. Bien que je n'avais pas prévu d'avoir de telles pensées, j'ai quand même commencé à me sentir un peu délaissé.

Alors que j'étais pris par de tels sentiments flous, la brise suivant a rapidement fait encore plus chuter ma température corporelle.

"I-il fait froid... Je vais devoir attendre combien de temps, au juste ?"

N'étant pas particulièrement résistant physiquement, j'ai fini par trembler face aux conditions glaciales.

Ça irait si jamais ma tante revenait dans les minutes à venir, mais si j'avais à attendre dix ou vingt minutes de plus, alors ça changerait tout.

En parlant de ça, si ma tante contait y aller seuke, pourquoi est-ce que j'avais dû sortir de la voiture ? C'était une drôle de logique.

Même si je voulais retourner dans la voiture, ma tante avait déjà verrouillé la portière, donc ce n'était pas un plan d'action possible.

Mais si je continuais à attendre ici sans rien faire, j'allais finir par mourir de froid.

J'ai fait quelques pas sur place, mais la chaleur a refusé de rester dans mon corps et a continué à lentement se dissiper accompagnée par le tictac des minutes.

"......Non, non, ce n'est pas bon, il fait trop froid...! Je vais vraiment finir par mourir si ça continue...!"

J'ai marmonné ceci inutilement alors que je jettais un autre long coup d'oeil aux environs. Mais évidemment, je ne serais pas assez chanceux pour tout simplement trouver un chauffage de cette manière et sorti de nulle part.

Si j'avais su que ça arriverait, j'aurais mis quelque chose de plus chaud. Même si je n'aurais rien d'aussi bien qu'une veste en duvet ou quoi que ce soit, mais même au moins une paire de gants aurait fait l'affaire...

Alors que j'étais perdu dans mes pensées, une écharpe est soudainement apparue sous mes yeux, comme si quelqu'un l'avait jetée vers moi.

Aah... À ce stade de désespoir, n'importe quoi était un salut pour moi. Juste alors que j'étais sur le point d'accepter l'écharpe avec une expression joyeuse, j'ai réalisé la particularité de la situation.

En un clin d'œil.... vraiment, en moins d'un instant, une personne était soudainement apparue juste devant moi.

"Uwaaaaaah !" J'ai poussé un cri aïgu et j'ai involontairement fait plusieurs pas en arrière.

Ayant légèrement reculé, je pouvais désormais voir que la personne tenant l'écharpe était une fille, sans doute d'environ mon âge.

Elle portait une grande paire de cache oreilles violets et un manteau qui semblait tenir très chaud. L'image était était presque parfaite, mais c'était sans compter le désordre dans ses cheveux courts qui étaient balayés par le vent.

Elle ressemblait plutôt à un garçon au premier coup d'oeil, mais au vu de sa jupe, ça devait être une fille.

La fille aux cheveux courts a légèrement tremblé de suprise alors que je me suis rétracté et m'a immédiatement regardé avec des yeux furieux.

"J'essayais juste d'être gentille..."

"Eh..."

Alors que j'étais en difficulté pour lui donner une réponse, la fille m'a jeté un regard rempli de mécontentement avant de dire avec colère "Ça serait dégoûtant si tu mourrais juste à côté de moi, c'est pour ça que je voulais te prêter ça !"

"Ah, hum, m-merci beaucoup. Ahaha, alors, je vais te l'emprunter....."

J'ai tendu ma main vers l'écharpe, mais la fille m'a tout simplement offert qu'un grognement de mépris, comme pour dire "tu aurais dû l'accepter dès le départ."

...Ça devait être une illusion, n'est-ce pas ? Elle semblait vraiment être sortie de nulle part.

Même si j'étais quelque peu inquiet, il valait mieux accepter le geste de gentillesse en silence dans cette situation.

J'ai jeté un regard attentif dessus, voyant alors une écriture de marque inattendue sur l'écharpe.

Je me souviens que maman avait une montre de la même marque. Elle était, apparemment, ridiculement chère, alors maman l'avait toujours placée en sécurité dans un tiroir, la sortant rarement.

"Euh~ Je ne peux pas emprunter quelque chose come ça..." J'ai dit avec un sourire triste, et l'expression de la fille est devenu résolument mécontent.

"J'essayais juste..."

"Non, non, je te suis vraiment reconnaissant !! C'est juste que, ça coûte vraiment cher, non ? Tu ne devrais pas la prêter si facilement aux gens."

En entendant ça, la fille avait eût un regard vide sur son visage.

"Ça coûte... cher ?"

"Euh, tu ne le savais pas ? Hum, eh bien... p-peu importe ! Je vais bien !"

J'ai repoussé l'écharpe vers elle, et elle me l'a repris avec un regard de mécontentement extrême.

Après un instant de réflexion, cependant, elle s'est penchée vers moi et a enveloppé directement l'écharpe autour de mon cou.

"P-pourquoi ?!"

"Je vais te la prêter quand même. Je t'observe depuis un moment et tu sembles vraiment avoir froid."

Elle était curieusement une enfant têtue.

Je n'étais pas extrêmement disposé à accepter ce geste, mais elle l'avait déjà enveloppé autour de moi, alors je ne pouvais rien y faire.

Mon corps a commencé à se réchauffer peu à peu, en commençant par le cou, ce qui était une autre des raisons pourquoi je ne l'avais pas enlevée et ne le lui avais pas rendue immédiatement.

"Ah~ Hum, merci... C'est vraiment agréable, pas vrai?

C'était vraiment chaud, probablement parce que c'était un produit de marque.

Même si je ne comprenais pas vraiment la valeur de ce genre de choses, je suppose que cela valait la peine de dépenser beaucoup d'argent pour l'acheter.

Juste alors que j'étais submergé par ce chaud sentiment de bonheur, je me suis soudainement rappeléce que cette fille avait dit. Depuis un moment... J'ai ouvert en grand mes yeux pour la regarder.

"D'ailleurs, tu as dit que tu m'observais depuis un moment, mais d'où ?"

"Hein ? Qu'est-ce que tu veux dire ? J'étais juste à côté..."

La fille aux cheveux courts semblait avoir réalisé quelque chose et a alors laissé sortir un léger gémissement d'agonie.

"Ah, e-est-ce que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas...?" J'ai demandé avec prudence, inquiet d'avoir empiété sur un sujet sensible, mais la fille a simplement répondu "rien de tel" d'une manière raide.

"Les gens disent me disent toujours ça. 'Depuis quand es-tu là ?', des choses comme ça." Elle avait une expression consternée sur son visage.

Je vois. D'après ce que j'avais glané de cette courte interaction, c'était une fille calme. Elle était probablement juste facilement oubliée.

"Aah, tout à l'heure, on aurait aussi dit que tu étais apparue de nulle part ! J'étais si surpris~ J'ai presque pensé que tu étais un fantôme !"

J'ai laissé sortir un rire, la regardant d'une manière blageuse.

Cependant, en contraste frappant, son visage s'est rapidement rougi et elle a lâché un gémissement doux, des larmes commençant immédiatement à couler sur ses joues.

Bien sûr, c'était la première fois que je faisais pleurer une fille.

"Aaaaaaaaaah !! Je suis désolé ! C'est pas vrai! Je mentais !! Je n'ai pas du tout pensé à quelque chose du genre !!"

J'ai hâtivement essayé de faire marche arrière, mais il était déjà trop tard.

La fille aux cheveux courts s'est mise à pleurer, et entre ses reniflements, elle a lancé des accusations belliqueuses du genre "tu mens pas", "ne te pardonnerai jamais", "jamais".

Merde. J'ai encore fait quelque chose de stupide.

La voix de maman a soudain retenti dans mon esprit. Les filles sont très délicates, avait-elle dit.

C'était donc ce qu'elle voulait dire par "délicates "?

"Um, euh......"

Et cela se passait juste devant le bâtiment que je suis censé appeler "maison" à partir de maintenant. Qu'est-ce que je fabrique ?

Si quelqu'un voyait ça, je serais clairement considéré comme un enfant à problème avant même d'entrer dans l'établissement.

J'ai rapidement jeté un coup d'œil autour de moi pour vérifier qu'il n'y avait personne autour de moi. Droite, gauche... alors que je tournais ma tête vers la droite, quelque chose de surprenant s'est produit.

La fille qui pleurait depuis si longtemps devant mes yeux avait brusquement disparu.

"Hein ?! Depuis... quand...?"

C'était même plus choquant que quand elle était soudainement apparue.

Si c'était parce qu'elle avait décidé de s'éloigner de moi par dégoût, je devrais encore être capable voir sa silhouette en retrait à cette distance.

Et en plus, ses chaussures n'étaient pas faites d'éponges. Même si elle s'était enfuie, je devrais encore être capable d'entendre ses pas.

Mais peu importe où je regardais, il n'y avait pas la moindre trace de sa présence.

C'était beaucoup trop bizarre. La fille avait disparu de ma vision avec une vitesse telle, que "disparu" était vraiment le seul mot pour ça.

"C-C'est pas possible...?"

Je me suis frotté les yeux, incrédule.

"... Qu'est-ce que tu veux dire par c'est pas possible ?"

La voix me fit sursauter une fois de plus.

Au moment où j'ai porté ma main à mes yeux, la fille est réapparue à l'endroit exact où elle se tenait avant.

Habituellement, j'aurais probablement crié de surprise. La seule raison pour laquelle je ne l'ai pas déjà fait, est qu'apparement, mon cerveau était incapable de réagir assez vite face à ce retournement de situation si soudain.

Mais je suppose que c'était bien de ne pas l'avoir fait.

Si je recomencais à hurler en face de cette fille toujours en pleurs, j'aurai probablement été giflé à mort.

Quoi qu'il en soit, pendant que je pensais cela, une chose encore plus incroyable pénetra mon champ de vision, me faisant grincer des dents nerveusement.

Ses pieds... Plus précisément parlant, ses jambes, exposées du genoux jusqu'en dessous de sa jupe, commencait à devenir transparentes.

Je ne pouvais plus me retenir de laisser échapper un bruit aigü de peur et de surprise.

Je rigolais quand je disais "fantôme", mais maintenant ce mot refit surface dans mon esprit afin de se venger.

...Attends une seconde.

Est-ce que ça se pourrait que... Cette fille était vraiment ce genre de chose ? Et que, voyant que j'allais mourir de froid, elle s'est approchée de moi, nous considérant comme camarades ?

Et même sous ces circonstances, j'ai tranquillement demandé son identité comme ça. Pas étonnant qu'elle soit énervée–

"Tu penses que je suis un fantôme, pas vrai ?"

En entendant les mots de cette fille, je me suis senti au bord des larmes.

Un frisson glacé avait déjà parcouru ma colonne, mais je me devais d'essayer de mon mieux de garder un peu de dignité.

"A-ahaha ! A-allez ! J-j-j'ai dit que je ne pensais à quelque chose comme ça ! Je veux dire, on est amis, non ?"

Comme prévu, mes mots n'avait pas de sens.

Mes jambes tremblait encore incontrollablement. Peut-être qu'elle pouvait déjà sentir ma peur.

"Amis... ?"

La fille reniffla encore, me posant la question.

"C-c'est vrai ! Comment je devrais dire ça... On est pareils, non ? Erh~ Je veux dire..."

De quoi est-ce que j'étais en train de parler ? Pareils ? Mes jambes étaient toujours solidement attachées à mon corps, pendant que ma partenaire de conversation flottait dans l'air. Quel genre d'idiot je suis ?

Sans surprise, son regard resta fermement fixé sur moi, clairement pas impressionnée par mes mensonges.

Pas bon.... A cette allure, je vais être tué par cet esprit ou fantôme ou peu importe ce qu'elle était.

Aah, si j'avais su que ça allait se produire, j'aurai demandé quelques uns de ces étranges talismans d'exorciste.

Pour être honnête, j'avais plus peur de ce que pourrait me faire le fantôme que de la possibilité de mourir.

Juste au moment où j'allais fondre en larmes de peur extrême, j'ai soudainement eu une idée.

"A-ah oui ! Hé, je vais te montrer mon pouvoir aussi ! Et alors, on deviendra amis. Pas vrai ?!"

Avec des larmes dans mes yeux, j'ai envoyé cet appel désespéré, mais la fille avait juste l'air un peu prise de court, et elle marmonna. "Hein ? Je ne veux pas voir... De quoi tu parles ?

Je savais que si j'arretais, je serais fichu; et du coup, j'ai forcé. "Allez, laisse moi te le montrer !? Ok ? Tu ne le regretteras pas !"" A ce niveau, je radotais.

Et même si l'expression de la fille était toujours suspicieuse, j'ai tout confié à mon "pouvoir", fermant mes yeux et commençant à me concentrer.

Un jour, parce que je venais de découvrir ce pouvoir, et aussi parce que je ne voulais pas qu'il soit découvert par ma tante et les autres, j'avais essayé de l'utiliser à plusieurs reprises.

Tant que je pouvais visualiser la forme, l'odeur et le son dans mon esprit, je pouvais prendre cette forme-là. Je m'en suis rendu compte, ainsi que plusieurs autres points, alors que j'expérimentais par curiosité.

Premièrement, je ne pouvais pas me changer en quelque chose de non vivant.

Je m'étais concentré sur le fait de "me transformer en un avion pour voler", mais le miroir n'avait reflété que ma pose un peu ridicule, les bras et le cou tendus.

Quoi qu'il en soit, je n'avais jamais pris ou même vu un avion auparavant, donc ça aurait été plus surprenant si j'avais été capable d'en devenir un.

Et d'ailleurs, même si une telle chose était possible, à quoi pensais-je en me transformant en avion à l'intérieur de la maison ?

Si je l'avais détruite, avec quoi aurais-je compensé ? Cette pensée m'avait même surpris moi-même.

Par la suite, mon entraînement répété a abouti à une conclusion : je ne pouvais que me transformer en quelque chose de vivant, avec une forme claire, et que j'avais déjà rencontrée auparavant.

Pour résumer grossièrement, il s'agissait d'un pouvoir de changer mon apparence extérieure aux yeux de tout le monde, y compris moi-même.

Bien que je dise ça, mon expérimentation était encore limitée. Il y avait encore plusieurs points que je n'avais pas étudiés, mais dans cette situation désespérée, je ne pouvais vraiment que compter sur mon pouvoir.

J'ai besoin d'imaginer quelqu'un que cette fille aimerait...

......Désolé d'utiliser ta forme encore et encore, Fille du Parc.

J'ai ouvert les yeux pour trouver la fille aux cheveux courts qui me fixait, stupéfaite, la bouche ouverte.

On dirait que je m'étais bien débrouillé.

"Q-qu'est-ce que tu en dis ? C'est pas hyper cool, ça ?" J'ai demandé nerveusement. La fille s'est soudainement mise à trembler.

Aah, ce n'était toujours pas bon ? Je ne pouvais rien faire de plus. Si cet esprit...

Alors qu'un mantra a commencé à me traverser l'esprit à cause d'une peur extrême, la fille a finalement parlé.

"C'est vraiment hyper cool...!"

"It is pretty cool…!”

Ses yeux brillaient de la même manière que les miens lorsque j'ai découvert pour la première fois que je pouvais utiliser ce pouvoir.

"S-Sérieux ?! Tant mieux..." j'ai laissé sortir un soupir de soulagement, abandonnant le mantra dans ma tête .

Il semble qu'elle ait été très impressionnée. À ce rythme, je n'aurai probablement pas à m'inquiéter d'être tué par un fantôme.

"C-comment tu as, ça...!"

"Er, comment dire... Je crois... que je peux me changer en ce que je veux, ou un truc du genre ?"

Alors que j'ai dis ça, la fille a laissé sortir un "oooh...!" impressionné.

Oui, ça se passait bien. La garde de cet enfant était inopinément lâche. Si je continue à la divertir, elle me laissera probablement partir.

"Montre-moi en un autre.

“……Hein ?”

Elle doit vraiment être impressionnée par mon pouvoir. La fille n'a même pas cligné des yeux tandis elle me fixait dans l'attente de mon prochain changement.

"Ah, ok ? Alors je vais encore me changer ! Euh...... en qui ?"

Bien que j'avais dis ça ,en toute honnêteté, la seule autre personne en laquelle je pourrais immédiatement me changer était maman.

Désolé, maman, j'ai encore peur de me faire tuer par ce fantôme. Encore une fois...!

"Alors, j'y vais."

“M-mmhm.”

J'ai fermé mes yeux, imaginant la forme de maman, son odeur, sa voix...

Comparé à la Fille du Parc, c'était plus facile de me rapeller de maman, même si je me sentais triste chaque fois que je pensais à elle.

"...C'est comment ?"

J'ai ouvert les yeux, et j'ai rencontré un autre "oooh~ !" joyeux de la fille.

Peut-être que c'était dû à l'impressionnement, mais elle a même commencé à applaudir lentement pour moi.

"Ahaha, ah, merci~ merci~..."

J'ai incliné ma tête lentement, légèrement embarrassé.

Eh bien, on dirait que cet enfant était inopinément vivante. Au moins, son expression précédente, sombre, avait disparu.

On dirait que même les fantômes viennent avec différentes formes.

Si elle était comme ça, alors peut-être pourrais-je vraiment être ami avec elle.

“Hein?”

J'ai soudainement regardé dans la direvtion de ses genoux, dequels ont germé de nouveau des jambes à un moment.

"Hmm, quoi ? Qu'est-ce qu'elles ont, mes jambes ?"

La jeune fille a incliné la tête, un regard interrogateur sur son visage.

"Euh... non, rien."

"Huh~ Hmm, c'est bizarre."

Son expression semblait dire "pas grave" et elle n'a pas approfondi le sujet.

Je voulais faire une remarque du genre : "Si tu parles de "bizarre", cela ne vaut-il pas pour nous deux ? Mais encore une fois, je ne voulais pas risquer de blesser une fois de plus le "cœur délicat" de la fille.

"Alors, d'accord." A dit la fille, tendant sa main.

"Ouais ?"

"Pas "ouais ?", allez... amis ! On est amis, alors on devrait se serrer la main." Elle a tendu la main encore plus loin.

Je suppose que oui... J'avais oublié dans mon désespoir, mais c'est ce que j'ai dit.

"Ah, oui, tu as raison. Euh..."

Je n'avais vraiment qu'à prendre sa main, mais j'ai hésité, et voyant cela, la fille a saisi ma main elle-même, forçant la poignée de main.

"Ok, là, on est amis."

Pendant qu'elle parlait, elle s'est mise à sourire. Quant à moi, j'étais si agité que j'avais l'impression que du feu allait jaillir de mon visage.

C'est vrai. C'est ma toute première amitié.

Maintenant j'ai moi aussi une amie. Le genre d'amie avec laquelle je pourrais jouer, le genre dont j'ai toujours rêvé dans le parc.

"O-ouais !"

Je me suis tourné vers elle, souriant aussi. C'était le moment où la fille "fantôme" aux cheveux courts était devenue mon "Amie #1."

"En parlant de ça, c'est quoi ton nom ?"

La fille m'a demandé, et j'ai laissé échapper un bruit de réalisation.

Je suppose que ça ne compte pas vraiment comme une amitié si nous ne connaissons même pas le nom de l'autre.

"Et aussi, tu vas la lâcher quand, ma main ?" Elle a demandé paresseusement juste après.

Extrêmement embarrassé, j'ai retiré ma main rapidement, la recouvrant d'un gai "A-ahaha, nom, nom, nom~".

"J-je suis Shuuya. Kano Shuuya."

En entendant mon nom, la fille a répondu par un léger "hmmm..." alors qu'elle hochait la tête.

"E-et toi ?"

C'était à son tour maintenant de répondre.

"Je suis Kido–"

“Aaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!”

Alors que la jeune fille était sur le point de répondre, un cri quelque peu familier retentit de la direction de la porte d'entrée de l'établissement. Je me suis retournée, et comme prévu se tenait ma tante, portant l'expression choquée de l'autre fois.

...Ah. J'avais oublié de reprendre ma forme.

"P-pourquoi tu nous suivrais jusqu'ici ?! T-tu en as après moi, pas vrai ?! Pas vrai ?! Aaaah..."

Ma tante a laissé échapper une série de questions ahurissantes avant que ses jambes ne cèdent, et elle s'est effondrée vers le sol.

De l'intérieur du bâtiment on pouvait entendre des "qu'esr-ce qui ne va pas ?!" et "quelqu'un a crié !"

Oh non. Ce n'était pas bon. Pas bon du tout.

"Hé, c'est qui ?"

J'ai ignoré la question de la fille et j'ai plutôt essayé de trouver un moyen de me sortir de cette situation tandis que j'avais des sueurs froides.

Et puis, ça m'est venu à l'esprit. Le moyen le plus rapide, mais le plus cruel. C'était la seule solution.

"T-tu peux me frapper fort ?!"

J'ai saisi les épaules de la fille, faisant un sourire forcé.

“……Hein?”

Son expression est immédiatement redevenue froide une fois de plus, jetant son regard glacial vers moi.

Cependant, n'importe quoi ferait l'affaire à ce stade. Tant que je pourrais retourner dans mon corps...

À l'intérieur du bâtiment était maintenant crié" quelqu'un s'est évanoui !". Les pas se rapprochaient, rapidement.

"Hey ?! Allez ?! Ne t'inquiète pas d'à quel point c'est fort, ok ?! Frappe-moi c'est tout ! Allez !!"

Les traits de la jeune fille s'étaient complètement resserrés, sans laisser de trace de son ancien sourire.

Mais malgré ça, j'ai continué à secouer ses épaules, et son expression a soudainement changé.

L'instant suivant, elle a tourné son regard sur moi, complètement rempli par une intention de tuer.

Aah. Au revoir, ma première amie. Ce n'était qu'un court moment, mais ça aura été un magnifique souvenir.

Un bruyant et net slap a retenti dans l'établissement.

Et c'était donc le premier et intransigeant coup (et certainement pas le dernier) que j'ai reçu de la fille connue sous le nom de "Kido".