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Yobanashi Deceive IV (2)

"Chambre 107" à la fin de l'immeuble aux chambres individuelles.

Assis sur l'un des deux lits superposés qui était légèremet sale et en bas, situés dans cette pièce - mon lit - nous étions en train de discuter sur le contre rendu de la réunion comme d'habitude.

Le sujet d'aujourd'hui était - "Nous, qui sommes désormais connus comme les "monstres" de l'établissement... vraiment, on ne peut pas laisser les choses ainsi plus longtemps." Quelque chose comme ça.

Cependant... le situation était, presque scandaleusement, complètement inexploité par rapport à avant. Plus que ça, il semblerait que notre réputation était de plus en plus pire, avec des rumeurs nous concernant se dispersant partout.

Par exemple - "Il y a eu des pleurs fantomatiques provenant de la cabine la plus profonde des toilettes des filles au rez-de-chaussée toutes les nuits, mais il n'y avait aucune âme en vue."

De plus, tout le monde semblait avoir un avis général que "le fantôme fréquentait toujours notre chambre". Sérieusement, qui a bien pu commencer cette rumeur ?

Pas seulement fréquenter - elle vit dans notre chambre, bon sang!

J'ai essayé de poser la question à Kido à propos de ça, mais elle semblait n'avoir aucune idée de qui pouvait être le coupable, en disant sur un ton furibond, "Je vais tabasser celui qui a commencé cette rumeur...!"

Je suis parvenu à l'en dissuader.

Un autre cas - "Un employé, à qui l'un des enfants de la chambre 107 lui a parlé, a disparu le lendemain même. Ils doivent être des enfants démons."

J'étais complètement confus par cette rumeur, mais par la suite, j'ai entendu la remarque de Seto, "En parlant de ça, il y avait un employé, un homme, qui portait des sous-vêtements féminins auparavant. Il a disparu après que je lui ai demandé 'Ce ne serait pas le mauvais genre?"

Donc je suppose que c'était également de notre faute.

Quant à savoir pourquoi l'employé avait fait ça, et pourquoi il était parti, nous les enfants n'avions pas vraiment compris.

Et le dernier - "Il y a un mec du bâtiment aux chambres individuelles qui renifle des chats." Celui-là était sur moi. C'était incroyablement embarrassant.

Ces sombres rumeurs semblaient s'accumuler jour après jour, chaque jour, à un point où nous ne pouvions même plus essayer de les dissiper.

... Bien, pas "nous". Les deux autres n'essayaient même pas, alors j'ai fini par me retrouver à devoir faire tout le travail.

Aujourd'hui, aussi, j'ai listé ces rumeurs en exemples, et regardais vers les autres pour d'autres idées.

"Je pense que Kano est dégoutant," Répliqua Kido, sans une once d'hésitation dans son regard.

“Eh? A-ah… eh?”

Entendant cette impitoyable réponse, il y eut un instant où j'ai songé, est-ce que ça aurait un sorte de sous-entendu?

"Répugnant."

Non, non, ce devait certainement être la vraie signification.

"... Ah, je ne parle pas à propos de votre opinion sur le fait que je renifle des chats. Je demandais comment nous pourrions procéder à partir de là..."

J'ai essayé de balayer les mots tranchants de Kido et de concentrer notre attention sur la réunion, mais Kido a seulement poussé un baîllement, comme si elle n'avait pas grand chose à faire à propos de l'affaire.

Je pouvais sentir les larmes se former dans mes yeux. Pourquoi devais-je être appelé "répugnant" ? Je faisais de mon mieux.

Devinant certainement mes pensées, Seto se pencha silencieusement . "Ce n'est pas répugnant. Je fais souvent ça également."

....... Désolé Seto. Je suppose que c'est plutôt répugnant de faire ça à longueur de journée.

"En parlant de ça, encore combien de temps allons nous discuter ? Il y a-t-il seulement un intérêt à ça ?" Kido frotta ses yeux en déclarant ces mots fatiguement.

"U-uh... Non, c'est... tu as raison." Je n'avais rien d'autre à dire sur ça.

Cela dit j'avais rassemblé les deux autres afin d'avoir une réunion contre rendu quasiment toutes les nuits, nous n'avions jamais vraiment trouvé un bon moyen de changer notre situation.

"Mais bon... Si nous continuons comme ça, nous allons être renvoyés pour de vrai, vous savez?"

"N-nous allons être vraiment renvoyés?"

À l'écoute de mes mots, Seto commença à trembler violemment.

Qu'étaient exactement fait les conduits des larmes de Seto de toute manière ? Être capable de produire autant de larmes en si peu de temps était vraiment plutôt impressionnant.

"Aah, allez. Tout va bien, ne pleure pas."

Je caressai son dos, et Seto acquiesça doucement, essuyant ses yeux.

L'un de ses bons côtés était qu'il ne pleurait pas pendant un long moment. Mais malgré ça, il pleurait vraiment beaucoup.

"Ne t'en fais pas. Je ne pense pas que la situation va dégénérer au point où ils nous diront "Foutez le camp sur le champ!" ou quelque chose comme ça. Je pense que les employés sont en peu effrayés par nous, alors si nous pouvions augmenter leur sympathie envers nous..."

"S-sympathie... ?"

Bien que j'ai dit ces mots, je n'avais absolument aucune idée à l'esprit.

Au final, est-ce que réhausser leurs sentiments positifs envers nous était réellement possible ?

Même s'il n'y avait aucun moyen d'aller plus bas qu'au niveau de "monstre", mais maintenant que nous détenions ce titre, comment devions-nous procéder afin d'élever notre réputation à "humain" au moins ?

".... Elle s'est endormie."

Pendant que j'étais perdu dans mes pensées, Kido, restée assise, s'était assoupie.

C'est probablement la raison pour laquelle elle n'avait pas réagi avec violence à la politesse de Seto.

Cependant, il n'y avait aucune raison de la réveiller et de la mettre en colère une nouvelle fois.

J'ai placé une main sur son dos, l'alongeant soigneusement sur son lit. Même si elle était froide et distante quand elle était réveillée, Kido était vraiment super mignonne quand elle dormait silencieusement.

"Vraiment, elle n'a pas l'air d'une enfant perturbatrice ou effrayante du tout ."

J'ai gentiment enfoncé mon doigt dans la joue de Kido, riant doucement, et Seto ricana aussi, ajoutant, "Tant qu'elle n'est pas énervée."

À cet instant, Kido fit un petit bruit dans son sommeil et Seto sursauta avec un petit cri alarmé.

Si des gens avaient vu ces deux-là à ce moment précis, je suis sûr que même ceux propagant les rumeurs auraient été stupéfaits et auraient dit qu'ils n'avaient aucune raison d'être effrayé.

Mais... Je n'ai jamais dit ces choses aux autres personnes.

Après tout, même moi j'ai pensé que Kido était un fantôme, et étais effrayé par elle, quand nous nous étions rencontrés pour la première fois.

Si nous humains ne communiquons pas entre nous... Si nous n'essayons même pas un peu, nous ne saurons jamais la vérité.

Ce serait plus facile s'ils pouvaient comprendre, mais c'est difficile de leur dire. Si tout le monde savait, alors il serait possible pour nous tous de vivre paisiblement. Mais le problème est...

"Alors... notre problème doit être ces 'yeux', après tout..." Seto, qui était tombé dans sa surprise, se hissa dans son lit quand il prononça ces mots.

"Désolé, je l'ai encore entendu..." Ses yeux avaient tourné au rouge une nouvelle fois sans que je ne le remarque.

Je fis un fin sourire, et dit dans ma tête, (C'est peut-être pratique d'avoir ton pouvoir au fait, maintenant que Kido est endormie.) Seto sourit joyeusement également, et répondit d'une faible voix, "Alors nous en ferons un bon usage"

(Vraiment, qu'est-ce comme genre de pouvoir ? Ce doit... Certainement être le genre de capacités physiques que l'on voit à la télé, pas vrai?)

"Hum... je suppose... Cela veut dire, que nous devrions vraiment demander à quelqu'un..."

En prononçant ces phrases, les yeux de Seto se gorgeaient de larmes une nouvelle fois.

(Hahaha, désolé pour ça. Aah, nous ne pouvons vraiment parler à personne à propos de ça, pas vrai?)

"O-ouais, c'est... C'est juste trop effrayant..."

C'est vrai. Dans nos réunions, le point "nous sommes uniquement appelés 'monstres' à cause de nos yeux à pouvoirs" avait déjà fait surface auparavant.

Pour être honnête, toutes nos connaissances sur nos pouvoirs venaient uniquement de notre expérience réelle. J'allais bien, mais Seto et Kido, ne pouvaient même pas contrôler entièrement leurs pouvoirs, même aujourd'hui.

Si nous pouvions tous contrôler nos pouvoirs, je suis sûr que les rumeurs à notre sujet diminueraient rapidement à probablement moins de la moitié d'elles-même maintenant.

Et la proposition, "Ne devrions-nous pas demander à un adulte à propos de ça?" avait également été évoquée.

Toutefois, les séries télévisées que nous regardions à ce moment avaient rapidement brisé cette possibilité.

Pour une quelconque raison, en ce jour il y avait une série nommée "Psychometrer Eiji" présentée à la télé, à propos d'un garçon qui avait la faculté de lire les pensées des autres. Juste quand nous étions en train de plaisanter sur le fait que ce garçon était tout comme Seto, le médium avait fini capturé par une mystérieuse organisation, devint le sujet d'horrifiques expériences, puis mourut.

... À ce moment-là, notre expression- surtout celle de Seto - ... pouvait être à peu près décrite "comme avoir été jeté dans un congélateur et ensuite être laissé là pendant une longue période de temps."

À ce moment-là, nous sommes venus à la même réalisation commune que "Les gens aux pouvoirs psychiques recevraient des expérimentations sur eux puis mourraient."

En parlant de ça, après quelques minutes, j'ai pensé que Seto allait encore commencer à trembler, mais à la place il s'est silencieusement emmitoufflé dans ses couvertures, et n'y est pas ressorti pendant toute la journée.

Après ce jour, le mot "Psychometrer" était devenu un tabou pour Seto, et récemment, était également devenu un mot magique pour Kido qui le marmonnait occasionnellement pour observer la réction de Seto.

Et à cause de ça, nos pouvoirs demeuraient secrets, confinés dans cette pièce et uniquement cette pièce.

( Je veux dire, absolument tout au sujet de ces pouvoirs est inconnu, de sa source à la raison pour laquelle il est apparu... n'est-ce pas un peu terrifiant de penser à ça ? )

"Ça l'est vraiment... le mien et celui de Kido se sont aussi déclarés sans rason..."

Seto soupira.

Son pouvoir de "lire dans les pensées des gens" semblait varier de puissance en fonction du temps et du lieu. À son maximal, il peut même sentir les "émotions" et "souvenirs" de sa cible.

Inversement, si c'était uniquement légèrement activé, comme maintenant, il peut seulement lire "les mots qui apparaissent consciemment dans l'esprit de la cible."

Une fois, Seto avait essayé de m'expliquer maladroitement les détails, mais il restait beaucoup trop de points qui ne pouvaient être compris que par l'actuel possesseur du pouvoir.

(Vous avez tous les deux des pouvoirs pénibles. Spécialement Kido, puisque n'importe qui la regardant peut voir quand ses pouvoirs sont activés. )

Même si c'était un peu moins imprévisible qu'auparavant, Kido ne semblait n'avoir toujours pas pris le contrôle de ses pouvois "d'invisibilité".

Même si ça semblait s'activer, comme elle le disait, quand elle était en colère, mais quoi, concrètement, était la raison ?

Par chance, rien de trop grave n'était arrivé pour l'instant... Je voulais penser de cette façon, mais peu importe ce qui pouvait arriver, il était toujours important d'apprendre à contrôler ce pouvoir avant qu'une horrible situation n'arrive.

Vraiment... il y a-t-il un quelconque moyen ?

"Si nous pouvions au moins retenir ces pouvoirs, ce serait bien..."

(Retenir, hein...? Eh bien, tu devrais te focaliser à essayer de retenir tes larmes en premier, pas vrai ? )

J'ai souri en parlant dans ma tête et Seto rougit en acquiesçant et marmonna en accord.

(Tu sais, blague à part, peut-être il y a-t-il vraiment une connection. Vos deux pouvoirs, à toi et à Kido ne s'activent pas quand vous ne pleurez pas, après tout. )

"M-mais c'est impossible pour moi... Je veux changer, mais c'est trop difficile..."

Seto avait l'air abattu.

( En parlant de ça, tu n'as pas changé tes habitudes de politesse non plus. )

"U-uh.. oui. Je suis désolé."

En voyant à quel point il semblait découragé, il était clair qu'il ne le faisait pas exprès.

Kido devait savoir ça aussi, mais même maintenant, elle n'avait pas montré un quelconque signe de baisse de son attitude stricte à propos des habitudes de Seto.

Pour être honnête, en voyant leur incompétence pour gérer ces situations, j'ai senti mes propres capacités. C'était une pensée effrayante.

Non... Même les autres enfants autour de nous étaient pour la plupart ineptes. Même si j'avais obtenu cette pensée depuis longtemps, je détestais vraiment cette partie de moi qui méprisait l'"humanité" des autres.

"Mais, vraiment, Kano, tu es incroyable. Tu peux contrôler ton pouvoir, et tu peux même nous aider à propos des nôtres."

Seto sourit en disant ça, mais bizarrement, je n'étais pas du tout heureux de l'entendre.

(Heinn ? C'est pas vrai du tout ! Je suis pareil que vous deux. Il y a tellement de choses que j'ignore, tellement de choses dont j'ai peur...)

"......Hein ?"

Seto, qui avait dû lire les pensées, a soudainement penché légèrement la tête.

Je lui ai jeté un rapide coup d'oeil, et à ce moment-là, la teinte rouge disparût de ses yeux, remplacée par leur couleur usuelle.

"C-c'est bizarre. Je crois que ça s'est arrêté ! Hmm... Désolé, c'est toujours comme ça." Seto baissa la tête.

"Hum, aah, pas grave, pas grave ! T'inquiète pas pour ça." J'ai forcé un sourire.

"Mais cette dernière chose à laquelle tu pensais... je n'ai pas vraiment compris..."

"......Oh, je vois. Cela doit être- bah, parce que ton pouvoir était sur le point de se désactiver, alors les mots se sont un peu embrouillés, tu vois ?"

"O-ouais, j'imagine que c'est ça. Aaaah... ce pouvoir est tellement méchant, venir d'un coup puis repartir sans prévenir." Ses épaules se sont baissées alors qu'il disait ça.

"Pas grave, c'est pas regrettable. Te regarder te prendre la tête avec ton pouvoir est assez marrant, tu sais ?" J'ai dit en le taquinant, et Seto gonfla ses joues comme pour dire "ne te moque pas de moi s'il te plaît !"

"Mais vraiment... je dois changer ! C'est vraiment pas agréable d'embêter tout le monde comme ça." Dit Seto avec ardeur. Contrairement à sa timidité d'avant, il avait dorénavant l'air assez sûr de lui.

"Ahaha, eh bien, te tracasse pas. Même si tu ne te force pas à changer d'un coup, c'est..."

"......grave."

La personne qui m'interrompit était Kido.

L'adorable bouille endormie avait été remplacée par son visage irritable, et elle poignardait Seto du regard.

"Le keigo. Quand est-ce que tu vas te débarasser de cette habitude?"

Sa voix était silencieuse, et Seto fit un tout petit cri en guise de réponse.

Même si j'étais déjà habituée à ce genre de dialogue, bizarrement je me suis senti particulièrement furieux, et j'ai interrompu la discussion avant de m'en empêcher.

"......Ce n'est pas bien, tu sais ?" Alors que je parlais, Kido, encore allongée sur le dos, tourna son regard axé sur Seto vers moi.

"Qu'est-ce que tu as dit ?" Dit Kido tandis qu'elle se leva lentement, me lançant un regard furieux.

Normalement, à ce stade, j'aurais sans aucun doute souri et essayé de dissimuler le problème, mais aujourd'hui, pour une quelconque raison, je ne pouvais pas calmer ma propre colère.

"Est-ce que t'écoutes Seto, au moins ? Il vient de dire qu'il voulait changer, pas vrai?"

"Mais il n'a pas changé, si ? Même si je l'ai dit encore et encore." Kido ne montra aucun signe de recul, parlant en objectant.

Ecoutant notre échange, Seto dit un petit "H-heu......" comme pour interrompre.

Mais rien ne pouvait m'arrêter à ce moment-là.

".....Ça m'énerve."

J'aurais pu -dû- me taire, mais j'avais exprimé mes vrais ressentis. Et juste après, toutes mes pensées ont commencé à couler.

"Tu penses pas aux autres, et t'es juste trop occupée à être têtue et faire ce que tu veux tous les jours. Tu penses être qui au juste ? Je vais pas te le cacher, je peux plus te laisser faire. Et Kido, tu..."

Un impact soudain se connecta à mon visage, et mon champ de vision fut totalement secoué.

Avec cette circonstance soudain, mes pensées se sont arrêtées le temps d'un second, mais quand j'ai entendu le cri de terreur si faible, presque inaudible de Seto, j'ai enfin réalisé que Kido m'avait mis une claque.

"Tu m'as fait mal."

J'ai lancé un regard furieux à Kido.

Ces sentiments sombres que je n'avais jamais connus auparavant avaient commencé à remplir mon coeur.

Kido, elle aussi, montrait clairement de l'hostilité sur son visage.

"Qui est celui qui ne pense jamais aux autres ? T'es pareil. Tu ne sais rien de moi."

Lorsque Kido parla, ses eyes ont commencé à se teindre de rouge.

Et au même moment, cette main exécrable qui m'avait frappé commença à devenir peu à peu invisible.

Mais même en la voyant comme ça, je n'ai pas cherché à la calmer comme d'habitude, j'ai à peine fait un son méprisant.

"Tout ce que tu fais c'est me frapper, alors comment je suis censé savoir quelque chose ? Je suis pas Seto, tu sais ? Et quoi, tu vas juste disparaître pour la énième fois ? Comme c'est chouette, d'avoir un pouvoir aussi pratique."

Il devait y avoir une meilleure manière de le formuler, mais à ce moment-là, je me suis tout simplement laissé emporter par mes émotions.

Il y avait un brin de confusion sur le visage de Kido, comme si elle n'avait pas compris ce que j'avais dit, mais juste après, son visage devint écarlate de colère quend elle se pencha pour me prendre par le col.

"Toi !"

D'un coup poussé en arrière par la totalité de la force de Kido, je suis tombé, incapable de faire la moindre chose.

Je voulais riposter, mais même en luttant avec toute la volonté du monde, je ne pouvais changer ma position. Malheureusement, Kido était complètement et indéniablement plus forte que moi.

Elle continua à presser son poids sur moi, en attaquant sans merci mon visage avec des coups répétés.

Entendant les sons des coups, Seto ne pouvait que pousser un "hiii...!" faiblard.

".......ça fait mal....!....Quoi, tu vas juste..."

"Ferme-la! Juste, ferme-la !"

J'ouvris ma bouche, mais Kido a rapidement mis ses mains dessus. Incapable de parler, je ne pouvais que frogner et donner des coups de pieds futilement en l'air.

Alors que j'étais encore réduit au silence, les larmes de Kido commencèrent à tomber sur mon visage.

"...Kano...Je...te déteste...!"

Alors que Kido disait cela, il y avait une douleur aïgue, déchirante dans mon corps, et même mes jambes ont fini par être totalement démunies de la moindre énergie.

C'était différent de la douleur brûlante d'être frappée. Ceci, la douleur d'entendre ses mots, était une douleur amère et frigide, comme si j'avais été plongé dans de l'eau glacée.

Plus la réalisation de ses mots teintait mon esprit, plus mon coeur semblait se serrer.

Contre une peur aveuglante se développant, j'ai repoussé les bras de Kido. Ses mains se sont dirigées vers son visage, le recouvrant tandis qu'elle commença à gémir doucement.

Je n'avais même pas la moindre idée quoi lui dire pendant qu'elle pleurait.

Que devrais-je dire ? Maintenant qu'elle a dit me détester, qu'est-ce que je pourrais bien...

"...Merci pour ça."

Tandis que mon cerveau essayait furieusement de réfléchir à une réponse, ces mots complètement improbables sont tombés de mes lèvres.

J'étais profondément perturbé. Je n'avais pas - du tout - prévu de dire quelque chose de la sorte, mais alors... pourquoi ai-je dit ceci ?

Kido semblait stupéfaite par ce que j'avais dit, et c'était à ce moment là que j'ai réalisé que suite à ce que j'avais fait, je ne pouvais pas revenir en arrière.

Pour être honnête, je voulais qu'elle me frappe comme d'habitude.

Si cela pouvait la rendre heureuse, si cela pouvait faire en sorte qu'elle ne me déteste pas, je me fiche de finir meutri et ravagé. Je ne vaux rien de toute façon.

Cependant, Kido ne leva pas sa main contre moi une fois de plus. Elle a seulement essuyé ses larmes d'une main avant de s'éloigner de moi, loin du lit, sans dire un seul mot.

"A-attends un peu, Kido ! Je suis déso-"

".....Assez. Ne me parle pas."

Je sortit du lit afin de parler, mais Kido ne s'est même pas retournée quand elle a répondu froidement.

Alors que j'étais encore incapable de répondre à son attitude distante, Seto se rua également, et dit "C-c'est de ma faute !"

Tout de suite après, il couvrit sa bouche, s'attrapant à utiliser du keigo une fois encore.

Alors que je me fiche habituellement de sa négligence avec cette habitude, même moi j'ai eu un pic de haine envers ça à ce moment-là.

Toutefois, Kido n'a pas réprimandé les mots de Seto comme elle l'aurait fait d'habitude, mais dit simplement et doucement, "Toi aussi Seto. Assez."

"...Et, je m'en vais d'ici."

Seto et moi nous sommes immobilisés face à ses dires.

"Qu-est-ce que tu...?"

"Les employés m'ont parlé avant ça. Ils ont dit que quelqu'un veut m'adopter... J'allais refuser, mais en vrai, je veux partir de cet endroit tout de suite."

"T-tu rigoles, hein !? Ce genre de truc..." Seto demanda soudainement, et Kido se retourna enfin.

"Je ne rigole pas. Et j'ai dit, pas de kei... oublie ça."

Kido fit une légère grimace avant de se retourner, s'emmitoufflant dans les couvertures de son lit. "Si vous me reparlez encore... je vais vraiment, vraiment te frapper." Adressant ce dernier avertissement, elle devint silencieuse.

Alors ces trucs juste là n'étaient pas de vrais coups de poing ?

...Ensuite, le silence continua.

Seto et moi ne nous sommes pas regardés. Au lieu de ça, nous avons tout simplement continué à fixer le lit de Kido.

Etonnamment, Seto n'a pas pleuré, mais il n'avait pas non plus l'air de retenir ses larmes. Son esprit n'avait probablement pas fini de digérer ce qu'il venait de se passer, à cause du choc.

Je ne pouvais vraiment pas parler à ce moment-là. Mon esprit était dans le même état d'engourdissement.

Après qu'elle m'ait dit me déteste, de ne pas lui parler... je n'avais aucun moyen à ma disposition pour améliorer la situation.

C'étaut probabkement parce qu''elle était au courant de cela que Kido prendrait ce genre d'attitude. Traiter la personne qu'elle "détestait" comme un ennemi... était la bonne chose à faire.

"Qu'est-ce qu'il va nous arriver ?"

".....eh bien."

J'ai donné une réponse extrêmement brève à la question soudaine de Seto, me collant contre le lit et fermant mes yeux.

Si je n'avais pas fait ça, j'aurais probablement fini par me défouler sur lui.

Seto demeura ainsi quelques temps de plus, essayant en bagayant de commencer une nouvelle phrase, mais il baissa les bras en voyant mon manque de réaction. Laissant un simple "Je suis vraiment, vraiment désolé," il grimpa sur le lit du haut.

Après un petit moment, le son de son sanglot silencieux me parvint, mais en une poignée de minutes, même ses pleurs se sont arrêtés, et un grand silence remplit la pièce en totalité.

Dans le silence, toutes sortes de pensées commencèrent à envahir mon esprit, mais il n'y en avait pas une seule qui pouvait nous permettre de revenir au bonheur d'hier. Au milieu de cette pensée, je tombai dans un profond sommeil sans en être conscient.

Le jour d'adoption de Kido était dans une semaine. De toute cette semaine, nous n'avons pas échangé ne serait-ce qu'un seul mot.