Kagescan

Kagerou Daze Vol.V -the deceiving-


Yobanashi Deceive I

Sommaire du volume 5

 

“…comme je le pensais, ça fait encore assez mal.”

Je ne pouvais rien faire d'autre que de grimacer de douleur.

J'ai utilisé ma main pour en toucher la source, ma joue droite, et la douleur s'est propagée avec la chaleur d'un incendie depuis mes doigts de glace jusqu'au centre de mon cerveau.

On a du me frapper autour de 11h.

Bien que plusieurs heures se soient déjà écoulées, la douleur ne semblait pas vouloir partir de sitôt. D'ailleurs, ma joue devenait de plus en plus chaude, et on pouvait voir qu'elle commençait à gonfler.

“Franchement, c'est embêtant.”

Je me suis souvenu qu'il restait des packs de glaces de l'achat d'un gâteau de la part de ma mère.

En les utilisant, je devrais pouvoir stopper le gonflement.

Si jamais cela laissait une cicatrice, cela engendrerait un lot de problèmes.

Avant, les femmes voisines n'avaient cessé de demander "Comment tu t'es blessé ?" et "Qui t'a frappé ?".

C'était vraiment insupportable.

Si, comme la dernière fois, un homme étrange revenait à la porte, alors je serais vraiment incapable de le supporter.

Sérieusement, pourquoi est-ce que ce gars s'était mêlé de mes affaires alors que ce serait mieux qu'on me laisse tranquille ?

Là, en ce moment même, avec des blessures aussi petites que celles-ci, il n'y a absolument aucun problème.

Oui, une chose telle que la douleur ne mérite pas la moindre inquiétude.

Pour me remonter le moral, j'ai doucement soupiré et me suis poussé en arrière contre le banc sur lequel j'étais assis.

Dans l'après midi, la chaleur, qui me rappelait celle d'un autocuiseur, avait commencé à s'apaiser et un moment je me suis retrouvé à flâner dans le parc.

Même si le grand ciel bleu donnait l'impression qu'il n'allait pas s'assombrir de sitôt, les rayons du soleil commencèrent à se faire cacher par les nuages, et le ciel était beaucoup plus sombre que tout à l'heure.

Il y a moins d'une heure, on pouvait encore voir les enfants qui jouaient sur le toboggan et qui creusaient des fosses à plusieurs reprises.

Mais à présent, il ne restait plus qu'une fille qui s'entraînait comme une folle à se balancer sur les barres horizontales, et les autres enfants étaient partis sans laisser de traces.

C'était étrange.

Sans le vouloir, j'ai regardé vers l'horloge solaire du parc- l'aiguille s'était arrêtée vers 17h ; et comme si tout était coordonné, la réverbération de l'annonce qui était diffusée a cessé.

Vraisemblablement, ces enfants qui se sont volatilisés suivaient les "règles" faites par quelqu'un qu'ils ne connaissaient même pas.

Les adultes sont toujours méfiants au sujet des enfants qui violent ces dites règles. Avec ceci en tête, choisir de marcher jusqu'à la maison à leurs côtés ,main dans la main, était un bon choix.

Au final, le monde dans lequel on vit est basé sur ce que les adultes appelent "règles".

En vous rebellant ouvertement contre ces règles, vous finissez par creuser votre propre tombe.

En se basant uniquement sut nous, les enfants naïfs qui ne savaient même pas comment survivre tous seuls - même si les adultes grimacent et pleurent, le monde ne changera absolument pas.

Évidemment, il y a ceux qui profitent du monde tel qu'il est et vivent leut vies, comme nous, et qui ne semblent pas avoir la quelconque intention de changer le monde, non plus.

Non, je ne pense pas que je devrais dire ça.

En effet, la douleur fulgurante qui était sur ma joue gauche hier était aujourd'hui sur ma joue drote.

Ces différences mineures pourraient aussi être considérées comme un "changement". C'est juste que ce sont des choses sans importances qui n'importent pour personne.

Je pense moi-même être personne assez étrange. Je pense aussi que je comprends quelque chose que les autres ne comprennent pas.

Mais, c'est aussi car je n'ai pas le moindre ami et que je suis toujours seul à la maison ; j'ai donc pu rentrer en contact avec des choses plus vulgaires que les autres personnes.

Mais même si j'ai une longueur d'avance sur les enfants de mon âge en matière de connaissances, ce n'est pas vraiment anormal.

Peu importe, aujourd'hui, j'ai aussi suivi les "règles" que maman avait instaurées.

Passer toute la journée dans le parc, me fondre là-bas avec tous les autres enfants qui jouent, fait aussi partie des règles.

Dans la matinée, après avoir fait chauffer de l'eau pour maman pour quand elle rentre du travail et préparé le petit-déjeuner. j'allais toujours au park.

J'y restais à partir de ce moment jusqu'au crépuscule -de quand maman était sortie au travail jusqu'à qu'elle soit rentrée- je tuais le temps au parc, et puis si on m'avait demandé d'acheter quoique ce soit j'allais l'acheter, rentrais à la maison, nettoyais ma chambre, et ensuite dormait.

Suivre cette série de règles est mon devoir, et représente aussi tout pour moi.

Bien que cela ferait de mon entier monde paraître simple au maximum, je ne semblais jamais bien faire les choses, mettant toujours maman en colère.

Puisque j'ai oublié d'acheter du papier toilette hier, et que j'ai cassé une tasse aujourd'hui, maman était très énervée contre moi.

Chaque fois qhe maman était fâchée, elle me frappait - mais la main de maman qui me frappait devait certainement être aussi souffrante que moi je l'étais.

Après m'avoir frappé, maman s'excusait en larmes ; je n'avais jamais su comment faire face à ça.

Mais plus j'essayais de bien faire, plus je faisais d'erreurs.

Même si j'essayais de faire quelque chose qui rendrait maman heureuse, d'une certaine façon cela finissait toujours avec le parfait opposé ; c'était étrange.

En parlant de ça, une fois, quand la télécommande de la télévision avait cessé de fonctionner, maman a dit, indignée, que c'était "une chose inutile" et l'a jeté dans la poubelle.

C'était la première fois qhe l'ai réalisé - ceux qui ne suivaient pas les règles, les choses qui ne pouvaient pas être utilisées, étaient considérés comme "inutiles".

Au vu des informations que je disposais, les "choses inutiles" et "moi" étions très similaires.

Fâchant toujours maman sans raison, fatiguée du travail, ne faisant que la faire souffrir... Est-ce qu'il y avait une quelconque différence entre "une chose inutile" et moi ?

Comme ces "choses inutiles", je serais probablement aussi remplacé si je ne correspondais pas aux normes.

Je ne comprends pas.

Pourquoi je ne faisais chaque jour qu'empêcher maman d'être heureuse?

Puisque je n'ai jamais rien fait d'autre que blesser maman, pourquoi suis-"je" né, alors ?

Au final, à "moi", pourquoi est-ce que maman a alors...

Chaque fois que je pensais à de telles choses, ma poitrine ne pouvait rien faire d'autre qu'être douloureuse.

Bien que j'ai cessé de pleurer de douleur, bien que je ne le voulais pas, d'une certaine façon, les larmes ont commencé à glisser de mes geux et lentement ruisseler le long de mon visage.

Non. Je ne devais pas pleurer. Je devais penser à autre chose.

Si quique ce soit me voyait ainsi, je ne saurais pas quoi dire.

Si, comme la dernière fois, quelqu'un essayait de causer des ennuis à maman, rendant même impossible le fait de rester ensemble...

Ça serait horrible. Je serais incapable de le supporter. Un monde sans maman est quelque chose que je n'ai jamais voulu imaginer.

Il ne restait qu'une heure.

Il ne restait plus qu'une heure avant que maman ne se réveille pour aller au travail, alors je me suis dit que ça serait une bonne idée de rester ici jusque-là.

Par la suite, j'avais prévu d'aller acheter une nouvelle tasse pour remplacer celle que j'ai cassée, rentrer à la maison, puis rester là-bas.

Peu importe ce qu'il arrive, tant que je me soumets à ces "règles", maman ne serait pas blessée aujourd'hui.

Ce qui veut dire que demain, clairement...

...clairement quoi ?

Alors que cette question venait de surgir dans mon esprit, j'ai entendu un silencieux "geh" retentir et me suis tourné dans sa direction.

Désorienté, je regardai alors la vue devant moi et découvrit que la jeune fille qui était sur les barres horizontales était maintenant couchée à plat, sur son dos, sur le sol.

J'ai à plusieurs reprises analysé la fille sous l'état de choc, cependant elle n'a pas essayé de se relever et a juste étendu ses bras, continuant à observer le ciel au dessus d'elle.

Qu'est ce qu'elle avait bien pu fabriquer pour finir dans cette position ?

Même quelqu'un d'aussi tordu que moi n'était pas assez stupide pour que je m'efforce de réfléchir à une question comme celle-ci.

"Hey, toi !"

Les paroles que j'ai laissé sortir négligemment n'ont pas obtenu de réponse, et tout ce que je pouvais entendre était ma propre voix retentissant dans le park.

Ce silence inquiétant me donna froid dans le dos.

"C-c'est pas bon...!"

Je n'ai pas pu m'empêcher de me lever et, dans le processus, j'ai utilisé toutes mes forces pour faire un pas sur le sol.

Face à cette soudaine "urgence", mon cerveau peu fiable -comme je m'y attendais- a cessé de fonctionner.

Le possible "pire des scénarios" dont j'ai entendu parler tant de fois à la télévision et à la radio a parcouru mon esprit comme les vagues d'un océan.

Si ce qui venait de se passer sous mes yeux était précisément "ça", à ce moment, de l'autre côté du kinescope se trouvait une tragédie enveloppée dans une couverture bleue.*

Alors, à ce moment, cette secinde, quel genre de problème c'était exactement ?

Les barres horizontales que la fille avait défiées n'étaient pas spécialement hautes par rapport au sol, mais le problème final était la façon dont elle était tombée.

Dans ce monde, il existait des personnes qui pouvaient finir sérieusement blessés juste en tombant d'une chaise.

Même si ce n'était que de l'équipement prévu pour l'entraînement, si on tombait sur une partie vulnérable du corps, ça ne serait pas surprenant qu'une blessure grave soit provoquée.

"Mais sérieux, pourquoi c'est tombé sur moi..."

J'ai regardé dans toutes les directions, mais il n'y avait aucun adulte dans les parages.

Forcé d'accomplir une tâche aussi grande, j'étais si anxieux que j'avais littéralement l'impression que mon coeur allait exploser.

Mais je n'avais pas de temps à perdre, pas le temps d'avoir peur.

J'ai continué à fixer le sol, où la jeune fille est restée immobile, allongée sur la terre creusée par les enfants plus tôt dans la journée.

Nom de dieu, je vous en supplie, faites qu'elle ne soit pas gravement blessée.

Alors que je priais, j'ai fait un pas que a nécessité toute la force de mon corps pour le faire. Et à ce moment...

La fille qui avait été complètement immobile s'est soudainement levée.

Avec des cheveux noirs de qui tombaient jusqu'à ses des épaules et des yeux de la même teinte foncée, la fille s'est tournée vers moi avec un regard vide.

Ah, quel soulagement. À première vu elle ne semblait pas avoir une quelconque blesurre mortelle. Il n'y avait pas de sang et son teint semblait bon aussi.

De ce que je pouvais voir, la fille avait un visage assez normal. Un jour, un garçon tombera certainement amoureux d'elle au premier regard, et ils construiront probablement une famille heureuse ensemble.

Ah, vraiment, c'est génial qu'elle n'ait pas eu de blessures durables...

Accompagné d'un bruit faisant “click!”, j'ai comme eu la sensation que ma cheville droite avait été électrocutée.

Évidemment, puisque je n'avais vécu qu'un nombre années que je pouvais compter sur les doigts de mes deux mains, je n'avais encore jamais été électrocuté ou quoi, mais il y avait une autre façon de décrire cette douleur - en l'espace d'une seconde, la douleur s'est envolée instantanément de la plante de mes pieds jusqu'à ma tête.

Ah, c'est vrai.

En effet, il y a environ 0:000 secondes, j'avais utilisé toute l'énergie de mon corps pour faire un pas.

J'étais trop préoccupé par la fille, et l'angle du pas que j'avais fait semblait beaucoup plus grand qu'il n'aurait dû l'être.

La partie supérieure de mon corps qui s'était déplacé à grande vitesse ne correspondait pas à l'endroit où mes deux pieds étaient placés.

Au vu de cette situation, il n'était pas difficile de prédire ce qui est ensuite arrivé.

Ah - toi, la fille, ne me regarde pas.

“GAHHHHHHHHH!”

Alors je criai misérablement, presque comme si j'avais choisi d'utiliser cette voix honteuse, j'ai aussi commencé à tomber vers le sol dans une position bizarre - comme si j'avais déjà répété tout cela auparavant.

Si cela avait été une sorte de sketch dans une émission de télévision, je suis sûr que ceux qui étaient assis derrière leur écran auraient éclaté de rire.

Mais je pourrais aussi remercier ceux qui sont assez polis pour faire semblant de rire.

Le plus hilarant dans tout ça était qu'au millieu du parc silencieux, j'étais accroupi sur le sol et que j'avais perdu l'occasion de me lever.

Ma cheville et mon corps me faisaient souffrir, mais ce n'était pas quelque d'important à mentionner.

Le vrai problème réside dans le fait que les humains possèdent quelque chose qui leur permet de mettre de côté la douleur, un sentiment terrible appelé "embarras".

Pensez-y. Une personne se précipite soudainement vers vous, puis se ramasse gracieusement sur le sol en criant d'une voix incroyablement étrange - que penseriez-vous d'elle ?

...non non non non non, tout est fini. C'est terrifiant.

Ah, si seulement je n'avais pas essayé de faire des choses inutiles sans réfléchir.

Qu'est ce que je fais. Dans une telle situation, je ferais mieux de juste me relever et de m'enfuir.

Non, je ne pourrais pas. Ma cheville me faisait mal, c'était impossible que j'arrive à courir vite.

Je courrais clairement si disgracieusement que n'importe qui verrait ses cheveux se dresser dans l'horreur. Je préfère ne pas marquer l'esprit d'une jeune fille et laisser de mauvais souvenirs.

Comme j'étais déjà si loin dans cette situation, je me suis dit que je devrais juste rester immobile, sans bouger un muscle, et laisser passer le temps.

Pour être honnête, je ne voulais pas du tout être connu, dans l'esprit de la jeune fille, comme un " mystérieux garçon déprimant qui a glissé ", mais maintenant que cela s'est produit, j'ai dû renoncer à toute tentative de me sauver moi-même.

Ah, cela devrait faire l'affaire - mais le temps, par pitié, passe plus vite.

"Hey, tu vas bien ?"

C'était impossible que j'aille bien.

Tout mon corps me faisait mal, j'étais gêné, comment pourrais-je.....

"Eh ?!"

J'ai levé la tête et devant moi se trouvait la fille de tout à l'heure, la main tendue pour m'aider à me relever.

Ces deux grands yeux n'étaient plus sans vie comme ils l'avaient été, et d'après son expression, il ne semblait pas qu'elle avait l'intention d'appeler la police pour mon cas.

"N-non ! Je vais parfaitement bien ! J'ai juste trébuché et suis tombé, c'est tout...a-ahaha..."

J'ai soulevé le haut de mon corps en panique et je me suis forcé à rapidement sourire.

Même si c'était un soulagement que cette fille ne me détestait pas, la vérité est restée telle qu'elle était - j'étais tombé juste devant elle.

Bien qu'elle ait tendu la main vers moi, ma gêne m'a empêché d'accepter facilement son aide.

A la vue de mon expression accablée, la jeune fille m'a regardé d'un air interrogateur.

"Mais pour moi c'était un peu comme si le vent t'avais frappé ? Ça semblait super douloureux."

La question innocente de la jeune fille était comme un carburant qui chauffait mon visage encore plus furieusement.

Ah, tu as raison. Comme tu l'as dit, ce qui vient de se produire était probablement l'une des trois plus grosses chutes que j'ai faites de toute ma vie.

"Je vais v-vraiment bien ! Je trébuche comme ça tout le temps. J'y suis déjà habitué, vraiment."

En réaction à mon énorme mensonge, le visage de la fille s'assombrit encore plus.

"Tout le temps ? Hm...on dirait que tu me caches encore quelque chose..."

“A-ahaha…”

Oh non, continuer ainsi reviendrait à creuser ma propre tombe.

En parlant de ça, cette enfant était vraiment persistante.

Pourquoi est-ce qu'elle était restée couchée sur le sol tout-à-l'heure si elle était si énergétique ?

Voyant à quel point elle était rayonnante et pleine de vie, je ne pouvais pas me résoudre à lui dire : "En fait, je suis tombé parce que j'essayais de te sauver".

J'avais un mauvais pressentiment.

Bien que les choses n'allaient déjà pas dans mon sens, si je poursuivais cette conversation, la situation ne pouvait qu'empirer si je ne la résolvais pas.

Si les rumeurs concernant "un garçon voisin qui voulait créer sa propre technique de glisse et qui s'est blessé" se répandaient, ce serait mauvais.

Il était temps de toute façon. La meilleure solution était de me retirer le plus tôt possible, même si cela signifiait que les autres me considéreraient comme une personne dégoûtante.

Cela allait probablement me marquer émotionnellement, mais pour régler le problème le plus rapidement possible, il n'y avait pas d'autre solution.

"...d'accord. J'ai compris, je vais te dire la vérité." J'ai dit en poussant un lourd soupir. Après avoir entendu cela, la jeune fille m'a regardé d'un air vide.

"La v-vérité ?"

"C'est exact. En fait..."

Bien que l'embarras ait failli prendre le dessus, j'ai fait en sorte que cela ne se voie pas sur mon visage et j'ai dessiné un sourire sur mes lèvres afin de forcer la ligne suivante du scénario.

"Ce que tu viens de voir, bah en fait c'était moi qui m'entraînait à faire un mouvement secret, tu sais. Commes ces mouvements qui peuvent... vaincre tous les méchants en une attaque."

Silence.

C'était si exempte de bruit, c'en était presque blessant.

Le parc était soudain si calme, qu'on avait comme l'impression que le temps s'était arrêté.

Il était temps, il était temps de me retirer. Il valait mieux prendre une grande respiration et fuir avant que mon visage rouge ne se transforme en un champ d'herbe brûlante.

Puis, j'allais rentrer chez moi, et oublier tout ce qui s'était passé. J'allais rentrer chez moi, dîner, dormir, trouver l'amour et vivre une vie joyeuse à partir de maintenant.

Pourtant, alors que je réfléchissais à la façon de m'enfuir, la réponse de la jeune fille m'a plutôt pris de court.

"D-donc j'avais vraiment raison ?" Tandis qu'elle disait ça, sa curiosité était de façon rayonnante écrite sur tout son visage.

"...eh ?"

"J-je me demandais si ça pouvait être le cas ! T-tu es incroyable ! Je vois, donc c'est ça...! Comme c'est un mouvement sevret, en général tu n'en parles pas aux autres, pas vrai ?!"

Vers la fille qui était maintenant cinq fois plus intriguée qu'elle ne l'avait été auparavant, j'ai donné à la hâte une réponse ambiguë en panique. "Eh bien, euh, ouais ?! Je suppose ?!"

Yobanashi Deceive I novel illustration

Qu'est ce qui intéressait tant cette fille exactement ?

Même si j'avais pensé avoir retiré à trois prises à coup sûr, on dirait que j'avais à la place fait un home run.

En ignorant complètement le fait que je m'éloignais lentement, la fille s'est penchée plus près de moi. Elle scanna furtivement son environnement et continua à dire des choses étranges.

"D-dis-moi ton secret. Je suis en train de le faire....moi aussi."

"Ah, pardon. Qu'est-ce que tu veux dire ?"

Alors que je parlais et reculais encore plus loin pour maintenir une bonne distance entre nous deux, la jeune fille a balayé son environnement une fois de plus du regard et a parlé encore plus bas.

"Pour s'entraîner, tu sais. S'entraîner à un mouvement secret."

La fille avait une expression solennelle.

Néanmoins, cette expression n'avait aucun sens parce qu'il n'y avait aucun moyen de prendre au sérieux ce qu'elle disait.

"Huh ? S'entraîner ? ... tu veux dire, à se balancer sur les barres horizontales ?"

C'était la seule chose qui m'était venue à l'esprit.

Mais tout de même, c'est comme si j'avais visé en plein dans le mille. Le visage de la fille s'est éclairé alors qu'elle disait, “A-Alors tu étais vraiment au courant!”

Qu'est-ce qu'elle voulait dire - J'aurais été surpris si il y avait des gens qui ignoraient ce qu'étaient des balancements sur les barres horizontales.

Quel était le rapport avec le “mouvement secret” d'ailleurs?

Non, attendez. Et si cette gamine...

"E-est ce que tu veux dire que tu penses que te balancer sur les barres horizontales est une sorte d'attaque secrète...?"

"Yep, mon papa me l'a dit. Il a dit 'Tant que tu arrives à maîtriser les mouvements en arrière des barres horizontales, tes ennemis mourront tous brûlés'".

Même si elle avait dit des choses aussi ridicules, les yeux de la jeune fille n'en doutaient pas du tout.

"Même maintenant, j'étais si près du but. Mais j'ai même fait mon entraînement imaginatif, donc il n'y aura pas de problème la prochaine fois."

"Ah, je vois..."

Aaaaah, c'est donc ce qui s'est passé.

Agir comme si elle avait été blessée faisait partie de l'entraînement imaginatif de la fille, hein ? Je vois, je vois.

"...je peux rentrer chez moi maintenant ?"

Mon expression ne pouvait probablement plus être sauvée par un sourire, et tout ce qui restait était mon visage qui était devenu aussi blanc qu'une feuille.

Eh bien, ce n'était pas surprenant.

En quelques minutes, j'avais été face-à-face avec cette fille, combien d'énergie avais-je utilisé ?

J'avais presque l'impression d'avoir gâché quelques mois d'énergie.

"Eh ?! Tu vas rentrer chez toi maintenant ?! Même s'il y a encore tant de choses dont je veux te parler...."

En contraste avec l'excitation de la fille, mon corps n'était plus en état de continuer à discuter d'attaques secrètes .

"Euh, oui. Il est temps que je rentre chez moi."

J'ai souri pendant que je parlais, en essayant d'être aussi discret que possible.

Bien que la fille ait fait un bruit "mm..." à contrecœur, au moins il semblait qu'elle n'allait probablement pas continuer à m'embêter.

J'ai jeté un corps d'oeil à l'horloge ; il n'était que 17h30 passé.

Bien que ce soit plus tôt que l'heure habituelle pour moi de rentrer à la maison, aujourd'hui, j'ai été chargé de la mission d'acheter une tasse.

Si j'ai ajouté le temps qu'il fallait pour le faire, il était à peu près temps d'y aller.

En utilisant le pied que je n'avais pas tordu pour me lever, j'ai soigneusement mis mon poids sur celui qui était blessé.

Bien que, comme je m'y attendais, ça me faisait mal, il semblait que je pouvais encore marcher.

S'il s'est avéré que je n'étais pas capable de me lever, je ne voulais même pas imaginer ce que la fille m'aurait dit.

"Alors um, au revoir, j'y vais."

Dès que j'ai dit ça, j'ai marché aussi vite que je le pouvais, mais elle a continué avec ses "mm...", son mécontentement écrit sur tout son visage.

En regardant de plus près, ces yeux qui me regardaient droit dans les yeux brillaient avec des larmes.

Oh mon Dieu, je devais partir avant que la situation n'empire.

Alors je me forçais à rire tranquillement, me sentant un peu coupable en même temps, je me dirigeai vers la sortie du parc.

"Hey !"

Juste au moment où je commençais à m'éloigner, derrière moi, la voix de la fille retentit à nouveau.

Quoi encore ?

J'ai un tourné légèrement la tête epour voir le visage de la jeune fille - son expression troublée d'avant avait été remplacée par un doux sourire.

"Tu veux qu'on se reparle demain ?"

En voyant son expression et entendant ses paroles, je ne pouvais rien faire d'autre que paniquer.

En parlant de cela, est-ce que j'avais déjà fait des "plans pour demain" avec quelqu'un auparavant ?

Du moins d'après les souvenirs dont je me souvenais, je n'avais jamais essayé auparavant, pas même une seule fois.

Oh attends, qu'est-ce que je disais, "du moins d'après les souvenirs dont je me souvenais." Je n'étais qu'un enfant.

Je n'avais même pas vécu assez longtemps pour avoir des souvenirs oubliés.

"Ok, alors on se revoit ici demain," j'ai dit.

J'ai fait demi-tour et j'ai quitté le parc.

Pourquoi est ce que je lui avais intentionnellement donné des réponses froides ? Même moi je n'arrivais pas à comprendre.

Ma cheville me faisait mal à chaque fois que je faisais un pas sur la route en béton, mais cette douleur, causée par les longs événements qui se sont produits aujourd'hui, pourrait pour une raison quelconque être considérée comme mignonne par d'autres personnes.

Aah, j'espère que je n'aurai pas à ressentir plus de douleur demain. Tandis que j'essayais maladroitement de cacher ce que je ressentais vraiment, j'ai continué à marche lentement en avant.

Avant même de m'en rendre compte, le ciel avait déjà été teinté dans les couleurs chatoyantes du coucher du soleil.

Etre capable de changer constamment le bras sur lequel repose mon sac pour m'éviter de sentir des picots et des aiguilles dans mes bras et de protéger ma jambe blessée tout en marchant ; je suis assez doué, non ?

"C'est bien que je semble aller bien."

Après avoir acheté une tasse convenable dans le magasin le plus proche de la gare, je rentrais chez moi en traînant ma jambe douloureuse.

Même si la douleur causée par ma jambe était un peu gênante, si je pouvais m'asseoir quand je rentrais à la maison, j'irais bien.

De plus, à cause de la douleur dans ma jambe, j'avais complètement oublié l'état dans lequel se trouvait ma joue droite.

À cause de ça, quand j'avais cherché une tasse et que le vendeur m'a demandé, "Qu'est ce qui est arrivé à ton visage ?", j'ai répondu avec un "Je suis vraiment si moche que ça?"

Sérieux, c'est de la faute de cette fille.

Quand on se reverra demain, je dois trouver un moyen de me venger.

Tandis que je pensais amèrement à cela, je continuai à marcher.

Marchant sur le chemin familier, tournant au coin familier, traversant l'intersection familière ; l'endroit où je résidais était juste devant mes yeux.

Comme à mon habitude, j'ai franchi la porte principale, j'ai grimpé l'escalier de fer et je me suis dirigé vers la pièce la plus éloignée au fond du deuxième étage.

Probablement parce que ce bâtiment n'était pas très propre, depuis que nos voisins ont déménagé le mois dernier, les pièces du deuxième étage étaient pratiquement toutes vides.

Cependant, même si maman avait dit, "C'est génial - maintenant nous n'aurons plus à gaspiller notre énergie à nous inquiéter pour les voisins", pour moi, quelqu'un qui passait ses nuits tout seul, c'était honnêtement assez effrayant.

En fait, je n'étais pas très à l'aise avec quoi que ce soit d'occulte en général.

Mais maman semblait vraiment aimer ça, elle était toujours entrain de regarder des émissions comme "Spécial : Les fantômes de l'été" qui, en entendant leurs noms seuls, pouvaient me donner la chair de poule - c'était la seule chose que je souhaitais qu'elle arrête de faire.

Surtout cet épisode à l'intérieur de l'hôpital abandonné... aaaaah, je devrais essayer de ne pas y penser. Penser à des choses heureuses, des choses heureuses...

"Mais il n'y a pas vraiment beaucoup de choses heureuses auxquelles je peux penser."

Après avoir franchi les portes de trois pièces vides, je pouvais enfin voir la porte de ma propre maison.

Bien que je ne savais pas exactement à quelle heure j'étais arrivé, à en juger par l'endroit où se trouvait le soleil, j'étais rentré chez moi à l'heure habituelle.

Cependant, aujourd'hui, c'était aussi la seule partie de ma routine normale qui s'est produite.

"C'est bizarre, la porte est ouverte."

J'ai marché face à la porte de ma maison qui était manifestement entrebraillée.

Probablement à cause du fait que le design était mauvais, la porte ne se verrouillait pas à moins d'être correctement fermée ; mais évidemment, maman était au courant de ça.

"Est-ce que c'est parce qu'elle était pressée ?"

Sans vraiment m'en préoccuper, j'ai posé ma main sur la poignée.

Même jusqu'à ce que j'ai levé la tête après avoir marché dans la pièce, je pensais encore à des choses inutiles comme "Demain, je dois m'assurer de bien fermer la porte". Un idiot comme moi ne pouvait pas être sauvé, même avec des médicaments.

Quand j'ai finalement levé la tête, il y avait deux adultes dans la pièce qui brillaient d'une couleur orange profonde.

L'un d'entre eux était ma mère, habillée dans sa jolie tenue de travail.

L'autre était quelqu'un que je n'avais jamais vu auparavant, un homme fortement bâti portant un masque et une chemise sale.

“Eh…”

Pourquoi maman n'était pas encore partie travailler ?

Etait-ce maman, qui refusait toujours d'amener des invités, qui avait invité cet homme ici ?

Si oui, pourquoi maman - sa bouche bloquée avec un chiffon et ses mains liées ensemble - était couchée en larmes sur le sol ?

Et pourquoi est ce que cette homme tenait un des précieux bijoux de maman dans ses mains sales ?

La réponse était simple.

Mais quand je l'ai enfin compris, il était déjà trop tard.

La main droite de l'homme a tiré silencieusement, a attrapé ma chemise et m'a jeté vers le centre de la pièce.

"Ah !"

Incapable d'atterrir correctement, mon dos a claqué contre le plancher.

Ma vue s'est brouillée, et j'ai eu l'impression qu'il y avait une tonne d'appareils photos qui clignotaient devant mes yeux en même temps.

Je ne pouvais plus respirer.

C'était la première fois dans toute ma vie que je ressentais une telle douleur.

Mon esprit était un désordre - j'ai simplement tendu tendu ma main droite pour soulever mon corps, mais même cela a échoué.

Allongée sur le sol, maman faisait un bruit qui ressemblait à un gémissement.

Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi maman pleurait-elle ?

Qu'est-ce que c'était exactement...

Mes yeux dont la vision était floue ont vaganbondé dans la pièce et ont atterri sur les bijoux qui étaient entre les mains de l'homme qui s'apprêtait à partir.

Oui, c'était ça.

Ce sont ces bijoux que maman n'a pu obtenir qu'après avoir travaillé dur tous les jours.

Et cet homme était sur le point de les emporter.

Tu as raison, maman. Si une telle chose se produisait, il était logique de crier.

A ce moment précis, mon bras droit avait enfin l'énergie nécessaire pour fonctionner à nouveau correctement.

Mon bras droit appuya contre le sol et souleva mon corps vers le haut.

Après m'être levé, j'ai furieusement chargé vers l'homme.

"R-rend-les... ça ne vous... appartient pas."

Cependant, l'important, c'est que j'étais épuisé à un point tel que je n'arrivais plus à penser clairement.

L'homme s'est mis en colère et a saisi mon bras avec force pour me jeter à nouveau.

"Ugh...!"

Je n'étais plus capable de rester debout et je suis retourné vers le sol.

Incapable de respirer, ma vision floue, je n'étais plus capable de me lever.

Je ne pouvais m'arrêter de trembler, et après un court instant, j'ai entendu le bruit aigu de métaux étant frottés.

J'étais incapable de voir ce que c'était, mais au vu des cris de maman, je pouvais supposer ce que c'était.

J'ai pensé à ma mère, qui cuisinait rarement - et à l'époque où elle a soudainement acheté un ensemble de couteaux de grande qualité.

Comme prévu, ces couteaux n'avaient jamais été utilisés et avaient été placés avec soin dans la cuisine. Le son de tout à l'heure était très probablement celui d'un de ces nombreux couteaux.

En gros, l'homme avait prévu de me tuer avant que je n'essaie de l'attaquer de nouveau.

Après tout, il ne faudrait pas plus d'un coup de couteau pour me plonger dans les ténèbres éternelles. C'était du gâteau.

Mon visage pressé contre le plancher, je sentais clairement que les pas de l'homme s'approchaient de plus en plus près de moi.

Dans quelques minutes, j'allais probablement mourir. Pourtant, je n'avais pas peur du tout et je n'avais aucune volonté de résister.

Malgré ça, je ne pouvais pas juste rester allongé ici.

En utilisant tout ce que j'avais en moi, et bien que je ne pouvais qu'étouffer à coup de petites respirations par moment, j'ai réussi à me lever.

Même si j'avais déjà ressenti tant de douleur aujourd'hui, à présent mon corps n'arrivait même plus à ressentir les signaux de douleur qui lui étaient envoyés.

Dans la main droite de l'homme devant moi se trouvait, comme je l'avais prédit, un couteau de cuisine flambant neuf.

A ce moment-là, compter sur mes deux mains pour attaquer cet homme était probablement impossible.

En même temps, tous les plans auxquels je pensais allaient me faire souffrir s'ils échouaient.

Mais cela n'avait pas d'importance ; je n'avais pas à faire ces choses. J'avais juste besoin d'un peu de temps pour rendre cet homme incapable de bouger.

J'ai jeté un coup d'œil à maman, les larmes aux yeux, me criant quelque chose d'indiscernable.

Désolé, maman. Je ne pourrai probablement pas récupérer tes bijoux.

Désolé d'être si inutile et stupide.

Au moins, au moins j'espère qu'à la fin, même si ce n'est qu'une fois, tu te diras "Je suis si heureuse d'avoir donné naissance à cet enfant".

Je me suis tourné vers l'homme, j'ai pris une grande respiration et j'ai couru vers l'homme dans ma ligne de visée...

...du moins, c'était ce que j'avais prévu de faire à l'origine.

En une fraction de seconde, le corps de l'homme était déjà contre le mur.

Le couteau de cuisine, qui n'était dorénavant plus neuf, était profondément plongé dans la poitrine de maman.

La signification de ce que j'ai vu ne s'est pas enregistrée dans mon esprit.

Je ne pouvais que regarder avec des yeux vides ma mère se tordre de douleur, le regard dans ses yeux tel que si elle avait quelque chose à me dire.

Au moment où l'homme a retiré le couteau du corps de ma mère et le sang frais qui éclaboussait partout, quelque chose s'est brisé dans mon esprit.

Bien que je n'étais plus en état d'entendre quoique ce soit, je savais que j'avais clairement crié quelque chose.

Mais, entre le moment où je me suis jeté vers l'homme - et il a planté le couteau dans mon abdomen - jusqu'au moment où je suis tombé à ses pieds, peu de temps s'était écoulé.

Maman, la bouche bâillonnée, les larmes coulant sur son visage, avait voulu me dire quelque chose avant de mourir. Mais à ce jour, je ne sais toujours pas ce que maman voulait me dire.

Devant moi se trouvait une rue que je n'avais jamais vue auparavant.

Aucune des choses que je connaissais n'était dans mon champ de vision.

C'était la「nuit.」

Les enfants comme moi…non, les「enfants」comme nous - nous ignorions ce qu'était la「nuit」.

Le monde des adultes, séparé par la journée qui débordait de lumière.

Nous étions incapables d'y faire un seul pas ; c'était un monde où seuls les adultes pouvaient entrer.

C'était un monde qui emportait toujours maman, un monde sombre.

…Je détestais la 「nuit」.

Chaque pas que je faisais, les bruits de mes pas contre le béton se reflétaient dans les bâtiments noirs, provoquant un écho extrêmement désagréable.

Chaque fois que les néons au bord de mon champ de vision clignotaient, j'avais comme l'impression d'avoir vu quelque chose que je n'aurais pas dû voir, et je me suis retourné d'embarras

J'étais tellement dégoûté que j'avais l'impression que j'allais vomir.

Même si j'ai été frappé par une vague d'une sensation semblable à la nausée, j'ai continué à marcher le long du chemin qui ne menait nulle part.

"Ce n'est pas bon, pourquoi est ce que tu es venu dans un lieu comme celui ci ?"

Quelque part près de moi, une voix faible chuchotait.

“Tu es encore un enfant, pas vrai ? Tu ne comprends rien à la「nuit」. ”

"Ne parle pas comme si tu m'étais supérieur. Tu ne sais rien de moi."

"Mais je sais tout. Car je suis un adulte."

J'ai peu à peu commencé à détester la voix qui était proche de moi et qui semblait clouée sur place.

"Ne me traitre pas comme un enfant."

Tandis que je disais ça, la voix chuchotante a commencé à faire un bruit étrange.

Les sons ressemblaient à des rires, mais ressemblait aussi aux sifflements d'un serpent.

"Tu n'y ressembles pas du tout. Un seul regard suffit pour savoir que tu t'es égaré dans la mauvaise direction. Écoute-moi bien. Pour dire les choses simplement, tu ne comprends pas ce qui est le plus important."

Les bruits de sifflement devenaient encore plus forts qu'auparavant, et les chuchotements me semblaient presque comme collés aux oreilles.

"Le plus important ?"

Dès que j'ai dit cela, le son "tap tap tap" des pas s'est soudainement arrêté, et ce malgré le fait que je n'avais pas arrêté de marcher.

Surpris, j'ai regardé tout autour de moi - des néons clignotants aux murs des bâtiments, et même la lune flottant dans le ciel - mais il n'y avait pas une seule âme autour de moi.

Qu'est-ce qui se passait ? J'ai crié tout haut, mais je n'entendais même pas ma propre voix.

"Tu n'arrives pas à le voir, pas vrai ? Ce qui se cache ici sont les 「mensonges.」"

Le chuchotement semblait provenir de mon propre corps.

“Les adultes enfouissent leurs「mensonges」 dans les ténèbres. C'est ainsi qu'ils protègent leurs coeurs.”

Je peux pas comprendre ce qu'il dit. Je me sens malade, c'est très douloureux. S'il vous plaît, laissez-moi partir.

"Est ce que tu comprends, jeune homme ? C'est la「nuit」. C'est le monde des adultes dont tu ne sais rien."

...que sont les adultes, exactement.

Pourquoi est ce que maman et ce monde...

"Désires-tu savoir ? Si oui, alors oublie ce coeur pur qui est le tien."

Oublier mon coeur ?

“C'est exact. Dans la「nuit,」avec sa solitude informe et ses ténébres informes, tu n'as pas besoin de quelque chose de ce genre. La seule chose dont tu as besoin sont les「mensonges.」”

J'ai finalement commencé à perdre concience.

J'avais l'impression d'être mêlé aux ténèbres.

Avant que ma conscience fugitive ne soit complètement perdue, il n'y avait qu'une seule phrase, la dernière chose que j'ai entendue, gravée sur mon cœur qui disparaissait lentement.

“Trompe les tous, jeune homme.”

Sommaire du volume 5