One Day, On The Street
Sous la faible lueur, je marchais avec difficulté et silencieusement le long de la route nocturne, me dirigeant vers ma maison.
Je ne ressentais ni chaleur ni fraîcheur.
J'avais l'impression que toutes mes sensations s'étaient complètement égarées.
Mon souvenir du dernier moment où j'ai vu Soeurette, accompagné d'un orange vif, restait dans mon esprit.
Où devrais je aller ? Que devrais je faire ? Je ne sais désormais plus rien.
Du moins, je sais que je dois suivre les ordres du serpent.
Si je ne le faisais pas, alors les deux autres que j'avais laissé derrière moi auraient à faire face à un terrible destin.
Ce serpent a dit qu'il nous tuerait. Si jamais je revenais sur ma parole, je ne saurais pas quelles méthodes cruelles et impitoyables il appliquerait pour exécuter ses paroles.
Je n'ai même plus le droit de mourir de mon propre gré.
D'autre part, je ne peux pas non plus en parler aux autres.
La seule force qui faisait encore bouger mes pieds chancelants était les paroles de ce serpent qui demeuraient dans mon esprit.
“Haa… haa… Uwaa!”
Comme je marchais dans une brume, mes pieds se sont tordus et je me suis effondré sur le sol.
Alors que mon genou frottait durement la route de béton, une immense douleur a commencé à envelopper mon corps.
"Urghh...!"
En m'agrippant à un lampadaire voisin, j'ai commencé à me lever.
Maintenant que j'y pensais, avant que j'aille à la maison, je devais d'abord retourner dans ma forme originale. Ça serait mieux ainsi.
Si je gardais l'apparence de nee-chan, une fois encore, ce serpent…
… Qu'est ce que je fais ? Qu'est ce que je fous, au juste ?
Pourquoi est ce que j'avais eû à prendre le corps de ma soeur morte bien aimée? Pourquoi ai-je dû aller les laisser prendre des photos d'"elle" ? C'est tout bonnement trop ! C'est juste trop cruel !
Pourquoi est ce qu'il ne nous avait tout simplement pas tué maintenant ? Ça aurait été mieux ainsi.
“Bon sang… Fait chier…!”
Aussi frustrant et honteux que cela puisse paraître, il n'y avait rien à faire.
Qu'est ce que je devrais faire ? Que quelqu'un me sauve, je vous en prie… Que quelqu'un…
“Ayano…? Je me disais bien, c'est toi Ayano?”
En me tournant vers la source de la voix, j'ai vu la figure de Kisaragi Shintaro debout sous la faible lumière du réverbère.
“Qu'est ce que tu fabriques dans un endroit comme ça ?”
C'est étrange. Bien que je pouvais ressentir actuellement la douleur, je ne suis pas retourné dans ma forme originale.
… Ce n'est pas bon. C'est vraiment la pire chose imaginable, croiser ce gars maintenant…
“Quoi ? Tu ne te sens pas bien…? Oh, c'est à cause de ça hein ? Est ce que le prof t'a dit quelque durant les cours supplémentaires ? Bien fait. Ce genre de chose t'est arrivé car tu ne fais jamais de ton mieux. Même s'il se donne assez de mal pour t'apprendre cette fois aussi…”
“… Ferme la.”
“C-c'est quoi ton problème…? Tu n'as pas à me regarder comme ça tu sais...?"
En poussant Kisaragi Shintaro sur le côté, j'ai commencé à m'éloigner.
“Hey ! Pourquoi tu fais ça ?! C'est quoi ton problème ?!“
Aux paroles de Kisaragi Shintaro, finalement, je me suis retourné et j'ai proféré :
“Tout est de ta faute. C'est de ta faute car tu n'as rien remarqué.”